- Jul 20, 2025
Gisant horizontal ou vertical : comprendre la différence
- 💕Peggy & Mathieu de J'ose et Alors
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Le syndrome du gisant peut prendre des formes différentes selon la manière dont il s’ancre dans l’histoire familiale. On parle souvent de gisant horizontal ou de gisant vertical pour décrire deux dynamiques distinctes, mais parfois complémentaires. Cette distinction permet de mieux comprendre l’origine de certains blocages, le type de loyauté inconsciente à l’œuvre, et surtout la voie de libération adaptée.
Dans cet article, nous allons explorer ce que signifient ces deux formes, comment les reconnaître, et en quoi elles influencent la manière dont nous vivons — ou survivons — au sein de notre lignée.
Qu’est-ce qu’un gisant horizontal ?
Une identification directe au défunt
Le gisant horizontal est en lien avec une identification symbolique à une personne décédée, souvent dans un axe fraternel ou collatéral. Il peut s’agir d’un frère ou d’une sœur décédé, d’un oncle, d’un jumeau mort in utero, ou même d’un ancêtre dont la mémoire n’a jamais été reconnue.
Le porteur de ce type de gisant vit “à côté de la vie”. Il peut ressentir :
un vide existentiel profond
une attirance pour la mort ou une peur irrationnelle du vivant
un sentiment de devoir rester discret, invisible
une culpabilité sans objet
Il est comme couché à côté du disparu. Il occupe une place dans la vie, mais sans s’y incarner pleinement.
Signes possibles
On retrouve souvent :
des prénoms partagés avec un défunt
une date de naissance proche d’un décès
une difficulté chronique à faire des choix pour soi
des douleurs inexpliquées (dos, bassin, fatigue profonde)
Une loyauté invisible envers les ancêtres
Le gisant vertical se manifeste lorsqu’une personne hérite d’une charge symbolique venant d’un ou plusieurs ancêtres, souvent sans lien direct avec un décès immédiat. Il ne s’agit pas ici d’une identification à un défunt précis, mais plutôt d’un poids familial transmis de génération en génération.
Ce type de gisant se trouve souvent dans des lignées marquées par :
des injustices non réparées
des sacrifices imposés
des souffrances tues
des secrets lourds ou des silences persistants
Le gisant vertical porte alors une mission implicite : réparer, réussir à la place d’un autre, racheter une faute, porter le nom ou le destin d’un ancêtre oublié.
Manifestations typiques
Les personnes concernées peuvent ressentir :
une pression constante à réussir ou à prouver quelque chose
une peur de l’échec paralysante
des choix de vie qui semblent dictés par un “devoir”
une fatigue inexpliquée ou une difficulté à se sentir à leur juste place
Elles ne vivent pas “à côté” de la vie comme le gisant horizontal, mais dans un chemin qui n’est pas le leur, déterminé par une mémoire ancienne.
Peut-on être les deux à la fois ? Et comment s’en libérer ?
Un croisement fréquent des deux dynamiques
Il est tout à fait possible — et même fréquent — de porter à la fois un gisant horizontal et un gisant vertical. Dans ce cas, la personne est à la fois liée à un défunt précis (horizontal) et investie d’une mission transgénérationnelle (vertical). Ces deux niveaux se superposent et complexifient le vécu intérieur.
Cela peut créer une grande confusion identitaire, un tiraillement entre :
rester dans l’ombre ou se rendre utile
se faire oublier ou se sur adapter
vivre pour un autre ou réparer pour tous
Ce double rôle est souvent très épuisant émotionnellement, car il prive l’individu de son axe personnel, de sa liberté de choix, et de sa légitimité à exister pleinement.
Libérer les charges, retrouver sa place
Que l’on soit gisant horizontal, vertical ou les deux, le travail de libération repose sur les mêmes piliers :
prendre conscience du rôle que l’on joue dans la lignée
remettre chaque mémoire à sa juste place
honorer les ancêtres, sans vivre à leur place
se reconnecter à son propre axe de vie
Des approches comme la psychogénéalogie, les soins transgénérationnels, les constellations familiales ou les rituels de reconnaissance peuvent permettre d’ouvrir ces espaces de libération. L’essentiel est de se réapproprier sa vie. Entièrement.
Conclusion
Comprendre la différence entre un gisant horizontal et un gisant vertical, c’est mettre des mots sur un ressenti intérieur souvent confus. C’est reconnaître qu’on peut vivre sous l’influence d’une mémoire familiale sans en avoir conscience, et que ce vécu a une logique, une origine, un sens.
Mais surtout, c’est ouvrir une porte vers la libération. Car lorsque ces dynamiques sont identifiées et nommées, elles peuvent être transformées. Il devient possible de reprendre sa place dans sa propre vie, d’agir non plus par devoir, mais par désir.
Pour aller plus loin dans cette exploration, découvrez notre dossier complet sur le sujet :
Syndrome du gisant : origines, symptômes & libération
Un guide complet pour comprendre ce mécanisme, l’identifier dans votre lignée et entamer une libération profonde.-
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Syndrome du gisant : vos questions fréquentes (FAQ complète)